Dans la peau de… Anouk Ricard

Méfiez-vous d’Anouk Ricard… Sous ses dessins naïfs, en apparence destinés aux tout-petits, se dissimule un humour totalement absurde et déjanté, souvent réservé à des adultes amateurs de second (voire de douzième) degré… on s’est demandé comment on se sentait dans la peau d’Anouk

Comment en es-tu arrivé à te dire que c’était ce que tu voulais faire de ta vie ?
J’ai commencé par l’école des beaux-arts à Aix en Provence, puis j’ai changé d’école. Je suis allée aux arts décoratifs de Strasbourg où j’ai découvert la section illustration.

J’ai découvert cette section là bas, je ne savais même pas que le métier d’illustrateur existait, j’étais jeune, je ne connaissais rien, et pour moi c’était une bonne alternative à la section art où il fallait défendre son travail, en illustration c’était le travail qui parlait de lui même et ça m’arrangeait bien parce que j’étais ultra timide.

Quelle est ta technique de prédilection ? Comment travailles-tu ? Pars-tu d’un croquis dessiné à la main et finalisé en numérique ?

Je travaille directement en digital, je ne dessine presque plus sur papier, sauf parfois sur un carnet pour réfléchir, trouver un personnage, mais en général mes croquis se font sur tablette numérique, que ce soient les recherches ou le découpage de mes planches. Ensuite j’ai aussi un travail de gouache sur papier, réservé aux expositions et vente d’originaux, mais ça reste rare.

Quels sont les supports et les sujets qui t’intéressent le plus ?

Pas de thématique en particulier à part la bêtise humaine, ça donne un large éventail.

Où trouves-tu ton inspiration ? Y a-t-il un artiste en particulier qui t’a le plus inspiré dans ton travail ?

Je suis admirative et fascinée par les artistes d’art Brut et les artistes naïfs, folkloriques, art populaire de tous les pays. En auteur BD, mes idoles sont Pierre La Police et Goossens. Il y a eu aussi Gary Larson, les Peanuts, et tous les classiques de ma jeunesse, Lucky Luke, Astérix, Gaston Lagaffe, etc.
Je lisais beaucoup de BD, il y en avait pas mal chez moi. Maintenant, je découvre beaucoup de jeunes auteurs très drôles aussi, mais la liste est trop longue, je suis très curieuses de ce qui se fait, internet est une source d’inspiration intarissable.

Si tu devais retenir une expérience qui t’a le plus marqué en tant qu’illustratrice, ce serait quoi ?

Quand j’ai gagné le concours Fluide Glacial, j’étais encore étudiante, je croyais qu’on me faisait un blague au téléphone.
Ça a été une immense fierté.

© Anouk Ricard - Agence Patricia Lucas


Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton travail ?

Quand je sais que je tiens une idée drôle et la dessiner. ( ceci dit, le résultat est toujours décevant )


Quelle serait ta devise ? Y a
-t-il une phrase qui te représente le plus ?

Partisane du moindre effort… à mon grand désespoir.